Pucón
Après être resté une semaine en milieu urbain, la nature sauvage de la Région des Lacs fut comme une bouffée d’air frais. Niché aux pieds d’un volcan enneigé et toujours actif (Villarrica), Pucón est un village de montagne ressemblant étrangement à certaines stations alpines : chalets en bois, lacs, forêts de pins, etc. Si ce n’était pour la fumée blanche sortant lentement du sommet du volcan, je me sentirai presque à la maison !
A peine arrivé, j’entre dans une des innombrables agences de voyage et m’inscris derechef à la visite des Thermes Géométriques, complexe thermale situé en plein milieu d’un parc naturel et que je connaissais déjà de réputation. Après 2h de camionnette le long d’un chemin de terre très étroit, nous arrivons enfin à l’entrée, d’où l’on peut déjà voir la vapeur d’eau provenant des sources chaudes. Une fois passé le pavillon principal, le cheminement intérieur réserve bien des surprises : on déambule sur une passerelle en bois qui serpente le long d’une gorge de presque 1km de long, au-dessus des sources qui jaillissent de la montagne dans un nuage de vapeur. Les thermes se répartissent le long de cette unique passerelle, qui dessert 17 bassins différents, allant de 12·C à presque 50. Les photos n’arrivent malheureusement pas à retransmettre toute la magie de ce lieu, mais l’expérience fut incroyable !
Le lendemain, je décide de rester dans le thème de l’eau et de descendre quelques rapides en rafting. Moins chers qu’à Mendoza, ils furent aussi bien plus agités : deux ou trois cascades, des creux de 2m, et un plongeon à 6m de haut depuis un rocher pour pouvoir continuer la descente ! Le tout avec des vues magnifiques sur le volcan...Un régal. Le temps de me sécher et de revenir en ville, et commençait mon rendez-vous galant par vidéoconférence (hé oui, la Saint-Valentin n’a pas de frontière).
Les choses sérieuses ne commencèrent vraiment que le troisième jour, avec l’ascension du volcan Villarrica, l’excursion immanquable de la région. Levé à 5h30, je me fais équiper de la tête aux pieds par le guide : chaussures à crampons, coupe-vent, casque, jambières et piolet ! Espérant vivement ne pas avoir à me servir de ce dernier, le camion m’emmène ainsi qu’une dizaine d’autres endormis jusqu’au camp de base, situé au pied du volcan.
Là, un télésiège nous monte un peu plus haut, nous faisant économiser une bonne heure et demie de souffrance matinale. Commence ensuite l’ascension proprement dite, dans la neige et en file indienne, pendant quatre (longues) heures. Le chemin est facile, mais la fatigue vient vite à force de marcher dans la neige et le sable et contre le vent glacial qui s’abat sur nous au milieu de la montée. Finalement, nous arrivons enfin au sommet (à presque 3000m de haut) : le cratère, profond d’une centaine de mètres, crache un énorme nuage toxique de soufre et d’iode, nous obligeant à rester du coté abrité. La vue est spectaculaire : on peut observer plusieurs lacs, des chaines de montagnes couvertes de forêts ainsi que quelques volcans enneigés au loin, près de la frontière argentine.
A l’heure de descendre, on nous fournit à tous de mystérieuses culottes en plastique que l’on attache à son anorak. Sa fonction ne resta pas une énigme bien longtemps : pourquoi descendre à pieds lorsque l’on peut le faire en glissant sur des kilomètres, le long de « pistes » naturelles crées par les fissures du glacier ? A l’aide du piolet, on se dirige tant bien que mal et on tente de freiner pour ne pas voltiger au-dessus des tas de neige, tout en surplombant un panorama incroyable. 1h15 plus tard, nous reprenons une marche normale et finissons à pied les 4 km qui nous séparent du point de départ.
Couvert de poussière et fourbu, je prends mes affaires restées à l’auberge et m’installe dans un hôtel voisin. En effet, après deux jours passés au milieu de groupes d’anglais et d’australiens, je commençais à me sentir dans un autre pays, et un peu seul. Mon choix fut le bon, et je finissais la nuit très tard en buvant du vin blanc en compagnie d’une bonne bande de voyageurs !
Après une courte nuit, je cours prendre mon bus et file en direction de San Martin de los Andes, en Argentine. J’avoue que l’Argentine commençait à me manquer : les chiliens étant beaucoup plus timides, il m’aura été assez difficile de faire de nouvelles connaissances, d’autant plus qu’à part les étrangers, personne ne voyage seul, contrairement aux argentins qui n’hésitent pas à partir en solo pour quelques semaines. Le poste-frontière, au pied du volcan Lanìn et entouré d’" Araucanas" (conifère typique de ce parc naturel) constitue en tout cas une bonne entrée en matière et annonce déjà le paysage de la région de San Martin.
Después de haberme quedado una semana en medio urbano, la Región de los Lagos fue como un verdadero respiro de aire libre. Ubicado a bajo de un volcán nevado y todavía activo (el Villarrica), Pucón es un pueblo de montaña que se parece bastante a ciertas estaciones alpinas: “chalets” de madera, lagos, bosques de pinos, etc. Si no fuera por el humo blanco que sale lentamente de la cumbre del volcán, me sentiría casi como en casa!
Apenas llegado, entro en una de las numerosas agencias de viaje y me apunto directamente a la visita de las Termas Geométricas, complejo termal ubicado en medio de un parque natural, que ya conocía de fama. Después de 2h de carretera de tierra muy estrecho a bordo de una camioneta, llegamos a la entrada, de donde ya se puede ver el vapor saliendo del agua termal. Una vez pasado el pabellón principal, el recorrido interior reserva muchas sorpresas: la gente deambula en una única pasarela de madera que serpentea a través de una garganta de casi 1km de largo, arriba de las fuentes de agua caliente que salen de la montaña en una nube de vapor. Los baños termales se reparten a lo largo de esta pasarela, dando acceso a unos 17 pequeños estanques, cuya temperatura va de 12·C a casi 50! Desgraciadamente las fotos no consiguen transmitir toda la magia del lugar, pero la experiencia fue increíble!
El día siguiente, decido seguir con el tema del agua y bajar unos rápidos en rafting. Menos caros que en Mendoza, fueron también mucho más agitados: dos o tres cascadas, olas de 2m, y un salto de casi 6m de altura desde una roca para poder seguir el descenso! Y todo eso con vistas estupendas al volcán. Bárbaro! El tiempo de secarme y volver al centro empezó mi cita romántica por videoconferencia (no tiene frontera la San Valentin!).
El tercer día empezaron de verdad las cosas serias, con el ascenso del volcán Villarrica, la excursión infaltable de la región. Levantado a las 5h30, me hago vestir desde arriba abajo por un guía: zapatos de trekking, corta-viento, casco y un “piolet”! Rezando para no tener que usarlo, el camión nos lleva, yo y una decena de otras personas dormidas, hasta el campo base situado al pie del volcán.
Allá, un teleférico nos sube un poco más alto, ahorrándonos 1h30 de sufrimiento matinal. A partir de allí comienza el ascenso, en la nieve y en fila, durante 4 (largas) horas. El camino es fácil pero el cansancio llega rápidamente a fuerza de caminar en la nieve y la arena, contra un viento polar que nos cae encima en medio de la subida. Finalmente llegamos a la cumbre (casi 3000m de altura s.n.d.m): el cráter, profundo de unos cien metros, escupe una nube enorme de azufre y iodo. Es toxica, lo que no obliga a quedarnos del lado cubierto. La vista es espectacular: se pueden contemplar varios lagos, cadenas de montañas cubiertas de bosques, y también algunos volcanes nevados cerca de la frontera argentina.
A la hora de descender, los guías nos entregan a todos unas misteriosas “bragas” de plástico que tenemos que atar a nuestra casaca. Su función no permanecerá una enigma mucho tiempo: para que bajar a pie mientras lo podemos hacer resbalándonos sobre kilómetros de nieve, a lo largo de pistas naturales creadas por las fisuras del glaciar? Gracias al piolet, nos dirigimos como podemos, intentado frenar para no pasar en cima de la pista, mirando un paisaje increíble. 1h15 más tarde, volvemos a caminar y bajamos los 4km que nos separan de nuestro punto inicial.
Cubierto de polvo y agotado, recojo mis cosas que había dejado en mi albergue y me instalo en el hostal de al lado: después de 2 días pasados en medio de grupos de ingleses y australianos, ya no me sentía en Argentina, y necesitaba conocer otra gente. Mi elección fue la buena, y acabe la noche muy tarde, tomando vino blanco en compaña de una buena banda de viajeros!
Después de una noche corta, salgo corriendo para tomar mi bus que sale directo a San Martin de los Andes, Argentina. Confesó que a este momento, empezaba a echar de menos a Argentina: los chilenos son mucho más tímidos, y habrá sido difícil conocer mucha gente nueva, porque aparte de los mochileros extranjeros todos viajan en grupitos, mientras los argentinos están acostumbrados a irse solos durante algunas semanas. El puesto de aduana, a pie del volcán Lanín y rodeado de Araucanas (conífero típico de esta región), anuncia el paisaje muy lindo de la región de San Martin de los Andes!